Jean-Louis Borloo vs Standard & Poors
Honorable, responsable et pragmatique.
C'est ainsi que je souhaite qualifier la prise de position (et l'action ?) de Jean-Louis Borloo à propos de la responsabilité des agences de notation dans la crise mondiale que nous connaissons depuis 2008 (vous trouverez un article moins partisant sur le site de l'express en bas de ce billet).
Que veut faire Mr Borloo ? Et bien attaquer en justice les agences de notation, dont S&P, pour leur rôle prépondérant dans la crise financière que traverse le monde depuis 2008.
Sur quels faits se base t'il ?
Pendant des années, les agences de notations ont encouragés la spéculation, en rendant des avis partisant et asburde. Ainsi, juste avant la faillite de la banque Lehman Brothers, S&P n'a t'elle pas réaffirmer la note du triple A pour cette banque ? Aucun signal d'alarme n'a été émis par la moindre agence.
Que réclame t'il ?
Que les agences de notation ne soient plus considérés comme les organes de presse comme c'est le cas au Etats Unis (donc avec une liberté d'opinion qui les rend irresponsable pénalement des conséquences de leurs recommandations) mais plutôt comme des acteurs importants du monde financier et comme l'un des responsable principaux de la crise, des faillites, de la récession que nous subissons tous depuis.
Ce que j'en pense
Il s'agit peut être d'une prise de position opportune dans cette pré-campagne électorale française, mais c'est le premier homme politique que j'entend utiliser des arguments juridique, factuelle pour s'en prendre aux agences de notations autrement qu'en disant à la télévision ou devant des partères de journalistes : "ah bah c'est pas bien ce qu'elles font les agences...".
Je suis ravi de cette prise de position, d'un homme politique dont je ne partage pourtant pas vraiment les opinions, et j'aimerai que bien d'autre se joignent à lui (même uniquement pour la forme car nul ne sait si une action en jutice sera éffectivement lancée et si elle aurai des chances d'aboutir).
A mes yeux, cela n'est pas moins important qu'un défilé civique le 14 juillet, qu'un jour de congé accordés aux religions principales, que la mise en place d'une TIPP flottante ou encore la vie privée et libertine d'un ex favori à l'Elysée..