Quand la sécurité sociale devient discriminante

Il y a [eu] une petite querelle entre scientifiques à propos de la théorie d'Einstein sur la vitesse de la lumière, qui était jusqu'à présent supposée être la chose la plus rapide au monde. Certains chercheurs auraient démontrés que la vitesse des centrinos est plus rapide encore que cette vitesse de la lumière ce qui pourrait remettre en cause bon nombre de théories scientifiques.

Et bien aujourd'hui on peut encore aller plus loin et affirmer que le record de célérité n'incombe ni à la lumière, ni aux centrinos,mais plutôt à notre gouvernement. Et si. Mais pourquoi ?

Et bien parce que le gouvernement a prit l'habitude de tricoter et détricoter des reformettes à une vitesse incroyable à tel point qu'il faut désormais se demander si les contres-réformes ne sont pas préparées bien avant l'annonce des réformes elles même.

Quel est le sujet du jour ? Encore la sécurité sociale ! Pour faire suite à l'annonce de la création d'un 4ème jour de carence pour les salariés du privés (voir mon post du 16 novembre 2011), puis à la grogne d'un certain nombre de députés (qui écoutent un peu leurs électeurs . . . législatives de l'an prochain oblige), le gouvernement vient d'annoncer l'abandon de cette mesure et son remplacement par le plafonnement des indemnisations maladies (plus de détails >> ici << ) pour tout les salariés dont le revenu mensuel net serait supérieur à 1900 €. Ce qui mine de rien fait un paquet de monde.

Autrement dit, un salarié un peu qualifié qui tombe malade sera moins indemnisé par la sécurité sociale, sauf s'il s'agit d'un petit salaire. Cela est louable. Par contre, une fois de plus ce sont les employés des PMI-PME qui vont être touchés de plein fouet car dans bon nombre d'entreprises les employeurs ne compensent pas la perte de salaire de leurs employés (au contraire des grandes entreprises qui ont des accors de ce point de vue là).

Pour ma part, je suis cadre, avec la chance d'avoir une mutuelle (pas gratuite !) et un employeur qui jusqu'à présent compensait ce genre de perte de salaire. Mais que va t 'il se passer demain ? Ce sera un nouveau motif pour une augmentation des tarifs des mutuelles, donc une perte de revenus sèche en cas de maladie. Donc un nivellement des revenus par le bas.

Et pendant ce temps là, il y a certaines catégories de la population qui échappe à cet impôt supplémentaire. Ceux qui de part leurs moyens et faibles revenus font partis des privilégiés sociaux, ceux pour lesquels les travailleurs (chanceux d'avoir du travail ...) se lèvent chaque matin afin de mettre au pot de la solidarité nationale. Et bien je ne comprend pas pourquoi cette catégorie de personne est épargnée.Parce que lorsque l'on parle de solidarité nationale et de sécurité sociale, cela devrait valloir pour tous, à proportion de ses moyens, mais pour tous, sans exceptions !!!

Et c'est à ce titre, que pour moi, la sécurité sociale et la gestion des prestations maladies devient de plus en plus discriminante en France.Un peu de solidarité et d'entraide, je dit OUI. Toujours dans le même sens, je dit NON.

A propos, saviez vous que la CMU était financée en grande partie par une taxe sur les organismes d'assurance complémentaires (>> voir ici <<)  ? Moi je l'ignorais jusqu'à présent.

Il y a fort à parier que ces organismes d'assurance complémentaire (mutuelles) vont tenir compte de ce plafonnement d'indémnisation de la sécurité sociale dans l'établissement de leurs nouveaux tarifs. Du coup, mécaniquement, les cotisations de mutuelles vont augmenter et le montant du financement de la CMU avec...

Justice sociale quand tu nous tiens . . . .